COMPAGNIE A'CORPS
Karim Amghar
L'Exode

Chorégraphe: Karim Amghar
Assistant chorégraphe: Lowriz Vo
Danseurs: Karim Amghar, Lowriz Vo, Pazit Grossman
Chanteuse: Talia Ferreira
Musicien: Francis Guero
Lumières: Vincent Lopez
Suite à de nombreux voyages en Kabylie «Bejaia », Algérie dont il est originaire et au Maroc, après plusieurs rencontres et échanges artistiques et après la découverte de cette région historique et ethnolinguistique, Karim Amghar retranscrit l’histoire de la résistance face aux conquérants successifs, mais aussi un vocabulaire gestuel qui représentent la reconnaissance de l’identité amazigh dans l’Algérie et l’Afrique du Nord contemporaine, terre d’émigration.
Sa danse raconte le parcours des hommes de l’occupation romaine à l’occupation byzantine, puis de l’occupation espagnole, à l’occupation turque puis française jusqu’à l’indépendance.
L’exode, ceux qui restent et ceux qui partent avec toute une culture en mémoire…
Une tradition de résistance et de lutte : la poésie berbère kabyle : Un parcours poétique
Nulle part dans le monde berbère la «poésie de résistance» ne constitue un genre autonome : elle ne présente
aucune spécificité particulière dans ses formes et le détail de sa thématique est d’une grande diversité suivant
l’époque et les circonstances historiques. Mais la résistance, la réaction à l’agression extérieure, est partout l’une
des inspirations majeures, permanentes, de la poésie berbère.
Depuis la fin de la période médiévale au moins, les Berbères entretiennent, dans leur quasi totalité, des rapports
conflictuels avec les divers pouvoirs centraux constitués au Maghreb. Produit d’une société en dissidence ou
échappant totalement au contrôle des pouvoirs centraux (comme les Touaregs), la (ou les) culture(s) berbère(s)
peut(/vent) être largement définie(s) comme une(/des) «culture(s) en résistance».
Sociétés tribales, sans pôles internes stabilisés de centralisation — politique ou symbolique —, les groupes
berbérophones vivaient aussi dans un état de tension interne permanent et la guerre faisait partie du quotidien et
de la culture. Le grand poète kabyle de la première moitié 18e siècle, Yusef u Qasi, décrit ce «jeu de la guerre» de
manière extraordinairement stylisée et ramassée.
